Alors New Yorkera ou New Yorkera pas?





New Yorkera pas. 
C'est dit et au moins j'ai coupé court au suspens

Ça fait maintenant plusieurs mois que je vous dois une petite explication quant à la situation et le moment ne pouvait être mieux choisi puisque la réponse finale est enfin officielle. 

Dans ce post, il y a plusieurs mois, je vous expliquais à quel point ma vie venait d'être chamboulée par un coup de téléphone provenant du PDG de mon ancienne boite.
Il me proposait de m'envoyer à New York, quelques jours plus tard, afin de prêter main forte à l'équipe déjà sur place. Pour un détachement de quelques mois d'abord et avec un VISA de plusieurs années par la suite. 
Ni une ni deux, j'ai quitté mon emploi (que j'aimais moyennement), j'ai dit à dans quelques mois à mon chéri (que, lui, j'aime à la folie) et hop direction la Statue de la Liberté. 

Je ne vais pas vous mentir, cette période, même si émotionnellement difficile, a été absolument géniale et j'en garderai un souvenir incroyable, toujours. 
Je connaissais plus ou moins bien la ville pour y avoir déjà vécu quelques mois. 
Par contre, je n'y connaissais personne. 

J'ai passé les premiers jours littéralement scotchée à mon portable, consacrant à Maxime la moindre nano seconde libre que j'avais. 
- Et même en réunion au beau milieu de la journée, je m'éclipsais aux toilettes pour lui envoyer des textos (Chéri, je peux t'avouer maintenant que le mur de marbre noir que tu voyais sur Skype était bel et bien celui des chiottes ;) -

Au bout d'une dizaine de jours, les choses allaient déjà légèrement mieux.
J'ai quitté le luxueux hôtel dans lequel je logeais (je sais, je suis vraiment à plaindre) pour emménager dans un super 1 chambre meublé situé à deux pas du Flat Iron.

J'ai mis en place une petite routine quotidienne qui ne manquait jamais de me faire sourire.
Le matin, je me rendais à pieds au bureau (à Soho) en sirotant un petit café provenant du Déli du coin de la rue (Je boycotte toujours le Starbucks et ses cafés hors de prix. C'est juste ridicule), le soir, idem, je rentrais en promenade tout en prenant soin d'emprunter un chemin différent (Histoire de visiter hein, pas par pure paranoïa. Quoi que...)

J'ai doucement pris mes marques dans mon quartier. Repéré un super marché vendant de super marchandises, un petit Diners avec du Wifi gratuit, une super petite boutique de fringues, un institut où l'on t'épile les sourcils au fil pour 3$,...  
Je passais mes week-ends à sillonner les moindres recoins de Manhattan (vous retrouverez tous mes articles de cette période ici, ici, ici , ici , ici et ici
J'ai visité Washington DC et vu la Maison Blanche (Ici), j'ai passé une journée à Philadelphie et j'ai été aux Chutes du Niagara (Ici !

Mes collègues étaient adorables et ont représentés un véritable petit cocon de réconfort pendant ces trois mois.
Et ils me manquent tous énormément. 
C'est marrant comme en vous décrivant tout cela les souvenirs sont vivaces... 

Ce ne fut évidemment pas une partie de plaisir tous les jours non plus. Les journées de travail étaient très longues et le rythme américain est certes bien éloigné des 9-17h tapante et 35h/semaine à la française (du moins dans cette entreprise). 
Je pense avoir presté au bas mot un bon 65h/semaine le premier mois. Ensuite le rythme s'est doucement stabilisé, le retard a été rattrapé, la charge de travail a été maîtrisé et au milieu du chaos, j'ai trouvé mon rythme de croisière. 


Un beau matin, le patron m'appelle dans son bureau. 
Il m'informe qu'il souhaite me garder et me fait une proposition d'embauche. 
Quelques minutes plus tard, on est au téléphone avec son avocat qui s'occupe de tout ce qui touche à l'immigration. Celui-ci préconise un VISA L1, dont je remplis tous les critères d'obtention. 
On convient donc de m'envoyer en France (obligation de quitter le territoire le temps de la procédure) où je travaillerai pour les USA depuis les bureaux parisiens de la société (comme je faisais il y  a trois ans, en gros.)

Quinze jours plus tard, je dis au revoir à tout le monde, fais mes valises, ravale la petite boule qui me pousse dans la gorge en fermant la porte de mon appartement, en sachant pertinemment qu'en revenant à Manhattan, je devrais probablement prendre une coloc. Fini l'appartement de fonction en plein centre, j'aurai énormément de mal à assumer un tel loyer, malgré mon salaire plus que décent. 

Dans l'avion, je trépigne sur mon siège et agace mon voisin. 
J'ai HATE d'attérir et de bondir dans les bras de mon amouuuur
Tout ceux qui sont passés par là, savent que 2 mois et demi d’absence, c'est inhumain. 

Bien sûr, j'essaye de ne pas penser à mon futur départ, qui sera, pour de bon, cette fois.
On en a discuté, bien sûr. Je ne prendrai jamais ce genre de décision seule.
On convient que c'est une opportunité incroyable et qu'il faut que je la saisisse. 
Puis c'est ce que j'ai toujours voulu. 
Je n'ai jamais, jamais, JAMAIS envisagé de faire ma vie en Belgique.
Lui est engagé à Bruxelles pour cette année au moins, mais on fera des aller-retours tous les 2, 3 mois et ensuite, il viendra me rejoindre là bas à mi-temps au moins. 
On a encore tellement de choses à planifier... 
Cette année sera dure. Très dure. 
Mais on est prêts. On a pas peur. On voit plus loin. 
C'est ce qu'on veut. Et cela nous ouvrira des portes plus grandes que celles qui se présentent à nous ici. 

Je passe les portiques et le vois, enfin. 
Le reste est flou
Et est expliqué à chaud ici 


Ensuite les journées à Paris s’enchaînent, les choses traînent.
Tout le monde se renvoient la balle et rien ne se passe comme prévu 
J'assiste à tout cela impuissante dans la mesure où le dossier de VISA est constitué par les RH de France et les RH USA.
Les semaines passent 
Ce qui devait être un dossier facile bouclé en trois mois se transforme en cauchemar. 
Au bout de quatre mois en France, le dossier n'est toujours pas finalisé. 
Il manque des documents et le fait que cela tombe en plein mois de juillet/août n'aide pas. 

Finalement, je demande à pouvoir rentrer à Bruxelles afin de pouvoir être chez moi, avec mon copain, ma famille, en attendant. 
Ils acceptent 
Deux mois plus tard, rien n'a bougé. 
Le dossier n'est toujours pas envoyé à l'avocat et est donc encore loin de l'approbation de l'immigration... 
Je perds patience
Ça fait 6 mois 
6 mois passé dans l'expectative, sans une vague idée de quand je partirai ou même si je partirai. 
Je ne supporte plus le laxisme tellement représentatif de leur manière de fonctionner
Après deux semaines de réflexion intensive à peser le pour et le contre, j'abandonne tout. 

Je suis sereine et décidée. 
Je ne perds rien au change. J'ai tout pour être heureuse ici
New York sera toujours New York, et j'y retournerai. 
Mieux encore, ON y retournera. 
Et j'aurai des tas d'autres opportunités, bien plus sérieuses que celle là. 



*Photo prise à la frontière canadienne au cours du voyage aux Chutes du Niagara 















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